mardi 17 décembre 2013

Kritik Express : Compil#2

Avoir 50 likes c'est un événement pour facebook, il change l'interface d'administration de la page, il y a plein de stats et tout et tout. 50 likes dont 0 achetés (sauf ceux à qui j'ai promis des bisous, peut-être), excusez du peu! Un chiffre mirobolant qui ne demande qu'à dépasser des records, aussi n'hésitez pas à faire circuler ce blog et la page facebook à vos amis, et à vous faux amis aussi, c'est toujours ça de pris. Et si vous connaissez des forums ou groupes facebook qui acceptent le spamming d'articles sans vergogne, vous savez où me trouver. Ce n'est pas pour flatter mon ego, c'est pour faire un minimum tourner ce que j'écris. Mais pourquoi diable donner dans la putasserie sociale et suivre une page facebook, donner dans le "like, comment & share" cliché au possible, alors que pour les plus g33k d'entre nous une souscription RSS suffit? Parce que ladite page facebook complète ce blog à l'aide de petits commentaires "à la volée" que j'ai baptisés [Kritik Express]. Parce que je suis gentil, voilà une nouvelle compilation de toutes ces micro-critiques postées depuis quelques mois. (retrouvez la Compil#1 ici)

Le Hobbit - La désolation de Smaug : Au final il n'y a pas tellement de choses à dire dessus. Il me sera difficile de dire s'il est meilleur (ou moins bon) que le 1, le plaisir pris est similaire et certaines scènes sont finalement assez proches. Ce qui est sûr c'est que malgré sa longueur, on ne voit pas le temps passer, ce qui est un peu la marque des grands. La descente du fleuve est hénaurme, de même que toute la fin avec Smaug. Martin Freeman campe enfin un Bilbo très en vue, bien plus que dans le premier. Bien sûr il reste quelques personnages sous-exploités ou d'autres qui ne servent à rien (Thauriel...), et le côté 'pompeux' inhérent à la saga Tolkien est toujours très présent, ce qui fait que je ne suis pas un énorme fan du SDA/Hobbit de toute manière... Mais même si parfois trop d'effets spéciaux tuent les effets spéciaux, ce Hobbit 2 assure le grand spectacle 'epic' made in Tolkien, et c'est tout ce qui compte finalement. 8/10.

Basic : Une enquête dans le milieu des bidasses qui se révèle être très prenante, bien montée et réserve des coups de théâtre efficaces, même s'il faut suivre et ne pas perdre une miette de ce qui se dit. Dommage que le tout soit un peu gâché par un dernier twist un peu vague, confus et expéditif alors que l'ensemble de l'intrigue s'était parfaitement goupillée.

The Dark Knight Rises : Ce film aurait pu être la perfection absolue sans son interminable intro de plus d'une heure bourrée de dialogues aussi inutiles qu'indigents.

La Stratégie Ender : Je n'ai jamais lu le bouquin, dont j'ignorais d'ailleurs l'existence jusqu'à l'annonce du film. Mais j'ai été enthousiasmé dès les premières images (qui bougent) et au final, en ce qui me concerne ce film est excellent. Portant bien son nom (français), il tranche avec ce qui se fait en SF/anticipation et délaisse l'action (tout de même gardée pour la fin) pour se concentrer sur le personnage d'Ender, son côté ultra-malin et ses actions. Dommage que son évolution, qui doit être le centre du bouquin je suppose, se fait trop vite, mais il fallait bien que ça tienne en deux heures... Le film n'évite pas les clichés (personnages, rebondissements) et est un peu trop 'ado' parfois, mais le scénario et les dialogues sont parfaitement ciselés, et surtout les images sont très belles et variées. On pensera à Battlestar Galactica (c'est même presque une version 'avec enfants' de la série), Metroid, Les Chroniques de Riddick et plein d'autres choses, mais même si l'originalité n'est pas forcément de mise le plaisir est au rendez-vous. Notons enfin que les acteurs sont très bons, notamment Asa Butterfield tout en retenue qui campe le personnage complexe d'Ender à la perfection. Seule la toute fin est de trop mais le film est très convaincant et attachant, malin et bien mené, et bien fait donc tout ceci fait que c'est pour moi une des réussites de l'année sans qu'il ne soit exceptionnel. 8.5/10.

La Clinique de l’Amour : L'ultime long-métrage d'Artus De Penguern ne se hisse pas au niveau de Grégoire Moulin contre l'humanité mais est tout de même une perle. Sous ses faux airs de parodie de soap hospitalier, De Penguern balance son humour ravageur, mi-absurde et plein de rebondissements, avec un comique de situation qui fait mouche à chaque fois. Artus De Penguern avait vraiment sa propre patte et se plaçait bien au-dessus de toutes les autres comédies françaises qui tombent trop souvent à plat, avec lui ça a toujours été énorme et ses œuvres ont été bien trop sous-estimées. RIP!

No Pain No Gain : Je l'ai trouvé un peu long et bavard surtout que le sujet n'est pas très original. Mais ce sont bien les deux seuls défauts de ce film ultra-percutant et résolument drôle, avec des dialogues ciselés, des gags qui font mouche (la ceinture de sécurité!) et des acteurs savoureux à faire les idiots bodybuildés. Ça prend son temps pour se barrer en couille, mais il vaut vraiment le coup d'être vu dans le genre comédie noire de kidnapping qui tourne mal.

Captain America - First Avenger : Bon dans l'ensemble, mais finalement assez simpliste. De bons trucs mais les scènes d'action sont tellement exagérées qu'il est difficile de déterminer le degré de visionnage (est-ce pour la bravoure de Captain America? caricaturée et mise en avant volontairement?). Ça reste donc un Avenger mineur et peut-être le film le plus faible de la saga (quoique, Thor...)

Abraham Lincoln - Chasseur de Vampires : Oui l'histoire est trop fantaisiste et premier degré, et nous bassine parfois trop avec l'histoire américaine. Mais au moins les scènes d'action envoient du bois! Bekmambetov est en réussite dans ce domaine et c'est l'essentiel.

Jason Bourne - L’Héritage : Un revisionnage qui ne changera pas ma première impression au ciné : un opus en grande demi-teinte. Il faut vraiment avoir revu la trilogie peu avant pour suivre le début qui balance toute l'intrigue de base en un gros paquet informe. Heureusement, tout est vite mis de côté pour une nouvelle intrigue autour d'Aaron Cross, mais qui est somme toute banale, avec des scènes d'action déjà vues et un scénario qui accumule les trous. Seul le charisme de Jeremy Renner (quels combats! et il y en a trop peu) parvient à sauver l'ensemble. J'espère que la série se rattrapera pour une (éventuelle) suite, car il y a du potentiel mais ce film est plutôt raté et décevant.

Voisins du 3ème type : Je dois devenir vieux, mais l'humour en-dessous de la ceinture de Stiller/Vaughn, je peux plus. Surtout quand ça devient prévisible et que ça gâche les bonnes idées du film.

The Incredible Burt Wonderstone : pas la comédie de l'année mais bien sympathique et drôle sur un sujet original, même si on oscille entre scènes hilarantes et trucs plus grotesques, le tout avec un scénario en mousse (bien évidemment). mais c'est cool. Et il y a Nicole, pardon Olivia.

The Raid Redemption (ou Le Commando) : Expendales version indonésienne avec plein d'indonésiens qui maîtrisent le combat et qui sont plus increvables que John McClane. Bien réalisé mais trop de bagarres tuent les bagarres et scénarios et dialogues sont trop mononeurones pour être crédibles...


[Dernière minute] Quantum Of Solace : Je suis loin d’être exhaustif concernant les Bond, mais celui-ci c’est de loin le moins bon que j’ai vu (oui, j’aime bien la période Brosnan, n’en déplaise aux puristes, et oui je suis prévisible). Le scénario est mal arrangé avec de gros trous, le méchant est nul, les scènes d’action peu palpitantes… C’est vraiment un Bond mineur, uniquement là pour clore l’histoire de Casino Royale. Heureusement que la saga s’est rattrapée avec un Skyfall bien plus ambitieux.

mardi 10 décembre 2013

Hunger Games : L'Embrasement

Je ne sais pas s’il est utile de (re)présenter la saga Hunger Games. D’ailleurs on va essayer de la faire courte ce coup-ci (je vais quand même écrire beaucoup, je le sens), plutôt que de balancer un [Kritik Express] comme j’ai la flemme, comme pour La Stratégie Ender qui mérite tout de même toute votre attention. D’ailleurs après les ados qui accompagnaient Asa Butterfield et Harrison Ford, voilà une autre brochette de djeunz. Pour un public de djeunz d’ailleurs. J’ai dépassé l’âge légal d’apprécier des sagas comme Hunger Games ou Les Âmes Vagabondes mais par curiosité, je regarde quand même. Sauf Twilight, parce qu’il faut pas non plus déconner. Hunger Games, ça m’a intéressé dès le début (le début de l’adaptation cinématographique, je n’ai pas lu les livres… et c’est tant mieux concernant ce second opus, on en reparle plus bas), ce côté Battle Royale dans une société dystopienne post-apo prête à tout pour garder le peuple sous son contrôle. Bien évidemment, c’est un Battle Royale light et gentillet, mais de ce côté le premier volet d’Hunger Games était réussi. Se concentrant sur les Hunger Games en tant que tel, leur préparation et leur organisation et bien sûr leur déroulement de A à Z, ce film était plutôt prenant et convaincant, laissant de côté les sempiternelles histoires de cœur… mais aussi le développement de la société dystopienne sous-jacente, ce qui est un peu dommage. La saga va donc avoir la tâche de rééquilibrer tout ça avec le second volet, dénommé Hunger Games : L’Embrasement.

Après avoir gagné les 74èmes Hunger Games de Panem tout en mentant sur leur idylle pour survivre, Katniss (Jennifer Lawrence) et Peeta (Josh Hutcherson) pensaient se la couler douce dans leur District 12. Mais le capitole les rappelle à eux, pour faire la tournée triomphale des districts, tout en essayant de faire croire à tout le monde que leur idylle est bien réelle, sous les ordres du président Snow (Donald Sutherland). La tournée va mal se passer, Katniss et Peeta étant contraints de faire bonne figure tandis que des habitants rebelles des districts se font massacrer sous leurs yeux. Le président Snow comprend bien vite que, malgré leurs efforts pour ne pas faire de vagues et consolider leur idylle, Katniss et Peeta ainsi que tous les autres vainqueurs des Hunger Games dont Haymitch (Woody Harrelson) représentent une menace pour le capitole, car ils incarnent l’espoir pour la population. Plutôt que d’éliminer les gagnants, Snow suivant les conseils de Plutarch Heavensbee (Philip Seymour Hoffman) et après un incident impliquant Katniss et son « vrai » petit ami Gayle (Liam Hemsworth) dans le District 12, décide d’organiser les « jeux de l’expiation » où seront conviés les anciens gagnants des Hunger Games… qui vont donc devoir retourner dans l’arène.

J’avais dit que je la ferai courte : Hunger Games : L’Embrasement, c’est la même chose que Hunger Games. Dans le déroulement en tout cas, à la différence que les péripéties précédant les Hunger Games sont forcément différentes. D’ailleurs lesdites péripéties sont traitées assez vite et même de manière « condensée », tandis que la dernière partie du film qui se consacre aux jeux de l’Expiation est bien moins intéressante que la 74ème édition des Hunger Games qui avait lieu dans Hunger Games. Malgré ses 2 heures 30, Hunger Games : L’Embrasement souffre de bien peu de longueurs, ce qui est assez remarquable. Mais un fort sentiment de déjà-vu prédomine, même si des petites nouveautés ainsi que de nouveaux personnages -plus ou moins intéressants- apparaissent. La réalisation et les décors sont d’ailleurs bien meilleurs que pour le premier épisode, tempérant un peu les excentricités des costumes. Pour le reste, il est inutile que je fasse des commentaires sur l’acting, vu que c’est stricto-sensu la même chose que le premier opus. On appréciera toujours autant Jennifer Lawrence et Woody Harrelson, moins Josh Hutcherson (même si son personnage prend un peu d’épaisseur) et Philip Seymour Hoffman (trop « sobre »), et notons tout de même que le président Snow (Donald Sutherland) prend un peu plus d’importance, ce qui était la moindre des choses. On découvrira aussi Finnick (Sam Claflin) et Johanna (Jena Malone), un peu trop sur le tard même si la seconde est bien plus intéressante que le premier -qui fait trop « bogoss pour faire briller les yeux de ta petite seur » comme les protagonistes de Les Âmes Vagabondes- mais on les reverra probablement dans le troisième opus…

En parlant de troisième opus, la fin du film et la suite des évènements ne surprendra absolument pas ceux qui ont déjà lu les livres, ce qui doit d’ailleurs leur gâcher la fin de Hunger Games : L’Embrasement. Car moi je me suis bien demandé comment est-ce que ces jeux de l’Expiation allaient terminer, avec qui et comment, ce qui ajoute énormément de suspense et d’intérêt au film. Mais si j’avais dû être au courant de ce qui se passe à la fin et qui annonce le troisième opus, bof. L’intérêt se situe donc dans le développement de la société dystopienne de Panem, qui commence à prendre de l’importance dans cet opus. La cruauté et la domination du Capitole semble être sans limites de même que son goût pour la manipulation, ce qui fait le sel de la première partie du film, lui donnant un apparat dramatique assez prenant. C’est qu’on aurait bien envie nous aussi de nous révolter contre cette société fortement inégalitaire qui ne néglige pas les excès. La saga Hunger Games a donc quand même un côté fort qui peut prendre aux tripes, avec des personnages en lesquels on peut s’identifier, ce qui la fait passer bien au-dessus de la masse des sagas teenager. Certes, le côté calibré est parfois un peu gênant, mais les tribulations amoureuses n’ont que peu de place et ce sont bien les jeux et Panem qui sont au centre des intrigues. Ce qui nous donne donc un côté très sombre à l’ensemble, qui fait que la saga est probablement mésestimée même si elle reste destinée à un certain « public ».


Hunger Games : L’Embrasement est donc un film accrocheur, bien fait et rondement mené. Son seul défaut est d’être inférieur au premier opus, car trop proche dans sa structure et parfois moins intéressant, même si l’équilibre et les enjeux se déplacent. Ce second volet se pose donc comme un bon film de transition, sans plus mais ça se laisse regarder avec plaisir, du moment que l’on arrive à accrocher à l’univers et aux personnages. C’est le troisième volet (découpé en deux parties ?) qui devrait être explosif et bousculer le schéma « avant et pendant les jeux » qu’ont appliqué Hunger Games et Hunger Games : L’Embrasement. L’univers était posé avec le premier volet, ce second ne fait qu’avancer l’intrigue avec la même recette que le premier, la seule déception vient finalement du fait qu’il faille attendre un an entre chaque film. Hunger Games ne sera jamais la saga du siècle, mais parvient toujours à se défendre avec brio, grâce aussi aux belles images dans l’esprit post-apo et de bons acteurs, Jennifer Lawrence en tête. Inutile de dire que même si elle n’est pas grandiose, Hunger Games est de loin la saga « ado » la plus intéressante du marché, même si Hunger Games : L’Embrasement reste un opus assez convenu.
Note : 7/10