samedi 27 avril 2013

Les Âmes Vagabondes


Voilà le film de 2013 sujet à toutes les contradictions et tous les paradoxes. D’un côté nous avons Andrew Niccol, le réalisateur néo-zélandais qui signe un nouveau film de science-fiction/anticipation, domaine où il a déjà montré son savoir-faire (Bienvenue à Gattaca -même si je n’en suis pas un grand fan-, Time Out -qui lui m’avait bluffé-). De l’autre nous avons Stephenie Meyer, romancière auteure de la saga à succès (sic) Twilight. Le premier adapte donc un autre roman de la seconde, Les Âmes Vagabondes. Difficile donc de savoir à quoi s’attendre : Niccol va-t-il s’accaparer l’œuvre et l’adapter à sa sauce, ou l’histoire originelle de Meyer va rester telle qu’elle pour attirer plus facilement ses jeunes lecteurs/trices ? Je n’ai pas lu le livre (et puis quoi encore ?!) donc je ne saurai répondre, toujours est-il que ce n’est pas le genre d’adaptation propre à irriter un « public » de puristes, je pense que les jeunes amateurs du bouquin seront plutôt heureux de voir les personnages prendre vie à l’écran (surtout les beaux gosses, je suppose). Moi, je veux juste de la science-fiction qui ne soit pas trop phagocytée par la romance. Inutile de dire que c’était perdu d’avance et le film s’est bien évidemment fait sabrer par des sites spécialisés, même s’ils ne font clairement pas partie du public visé. Le pire, c’est qu’au final (brisons tout de suite la glace), ce n’est pas vraiment la romance qui pose problème…

Dans un futur indéterminé, la Terre a été envahie par une race d’extraterrestres bien particulière, non-violents et pacifiques, qui ont tout simplement pris le contrôle des corps humains. Ils ont alors créé une société parfaite. Mais certains humains n’ont pas voulu se laisser faire et des poches de résistance subsistent. Parmi ceux-ci, il y a Mélanie (Saoirse Ronan), qui se fait repérer par des extraterrestres. Mais plutôt que de se soumettre, elle choisit de se suicider par défenestration. Mais elle survit et les extraterrestres lui implantent une âme, nommée « vagabonde ». Celle-ci a la charge de fouiller la mémoire de Mélanie pour trouver le groupe de résistants auquel elle appartient, devant fournir les informations à une traqueuse (Diane Kruger). Mais (encore un mais) l’âme de Mélanie est toujours présente dans son corps, et finit par parvenir à raisonner Vagabonde. Les deux âmes cohabitantes vont fuir et rejoindre dans le désert une poche de résistance, comprenant Jeb l’oncle de Mélanie (William Hurt), son petit frère Jamie (Chandler Canterbury) et son petit ami Jared (Max Irons). Mais (encore !) les résistants humains sont loin de se douter que deux âmes peuvent cohabiter en un corps et se méfient de Vagabonde, tandis que cette dernière s’éprend de Ian (Jake Abel) et que la traqueuse est toujours à la recherche des humains résistants…


Evacuons d’emblée ce qui dérange dans Les Âmes Vagabondes (enfin, ce qui dérange les plus de 16 ans). Et première surprise, il n’y a pas tant de romance que ça. En tout cas, ce n’est pas le sujet principal du film. Le tout est centré autour du conflit intérieur entre Mélanie et Vagabonde, qui sont partagées entre Jake et Ian. La romance est même confuse, sans queue ni tête, sans but ni morale, sans intérêt, rien. On peut aisément la zapper surtout que ça ne représente au bas mot que 15% de l’histoire du film. Bonne nouvelle alors ? Non, car tout le reste pêche et s’enfonce très rapidement dans un déluge de bons sentiments et de dialogues grandiloquents, partant même dans la surenchère sur la fin. Outre une courte ouverture sur les tares de l’humanité qui s’entretuent et détruisent la planète et que donc les extraterrestres ont changé tout ça, tout n’est que discours niaiseux sur les élucubrations de Vagabonde qui a du mal à choisir son camp, d’ailleurs son revirement bien trop rapide ne tient pas la route, pas comme il est présenté en tout cas. Mixez ça aux quelques incursions de romance et Les Âmes Vagabondes devient rapidement imbuvable, et longuet en plus (près de deux heures dont quelques minutes passées à regarder la montre). Si le film se voulait dramatique, c’est réussi, mais alors que c’est laborieux. Et la science-fiction dans tout ça ? Presque que dalle, on est plongé directement dans le vif du sujet sans une maigre tentative de présentation plus précise de la société forgée par les extraterrestres, et les premières pérégrinations de Mélanie sont racontées sous forme de sempiternels flashbacks. Niccol, qui avait pourtant créé un univers tout à fait unique avec Time Out, est ici totalement passé à côté du sujet d’anticipation, probablement pour rester dans le cœur du livre, et la majeure partie du film est centrée sur les aventures de Mélanie/Vagabonde. A un moment du film on pense que l’on va instaurer une histoire parallèle avec la traqueuse qui commence à douter de ses motivations, mais il n’en est rien. Triste.

Tout n’est pas à jeter pour autant, et le fait que la romance ne prenne pas trop de place soulage grandement. Il faut tout de même se placer dans un état d’esprit particulier pour pouvoir accrocher à l’histoire de Mélanie/Vagabonde, mais le film a le mérite d’être bien ficelé dans l’ensemble, avec des longueurs certes, et au final l’afflux de niaiserie finit plus par faire rire qu’autre chose. C’est certes consternant mais en même temps, c’est l’histoire de Stephenie Meyer qui veut ça… L’univers particulier du film reste intéressant, et on peut tout de même saluer l’effort de Niccol de sauver l’ensemble grâce aux images. Sobre, mais avec de beaux décors naturels et bien filmé, c’est déjà ça de pris. L’action n’est pas au rendez-vous (une bagnole qui fait des tonneaux, une micro-poursuite sur l’autoroute : emballez c’est pesé), mais l’identité visuelle éthérée est là, avec les extraterrestres dotés de jolis bolides chromés. Les Âmes Vagabondes est poussif et fatiguant, mais bien fait et on arrive quand même à arriver au bout sans problèmes, même si votre limite de tolérance sera tout de même sollicitée. Ce n’est pas le contenant qui pose problème mais bien le contenu, avec un côté dramatique dégoulinant de niaiserie romancière, pas aidé par une musique bien à-propos avec le sujet.


Pour l’acting, pas grand-chose à signaler. Saoirse « comment que ça se prononce » Ronan est plutôt mignonne (encore heureux) mais son jeu linéaire devient très vite lassant même si on en arrive pas à avoir envie de la baffer. Diane Kruger est très bien (et avec l’iris bleu pétant, ça lui donne un côté hypnotisant du plus bel effet), mais comme je le disais son personnage aurait mérité d’être plus développé. Le reste ? Houlà… c’est l’afflux de beaux gosses pour faire tomber ta petite sœur, avec 3 parfaits inconnus (Max Irons, Jake Abel, Boyd Holbrook) qui en plus se ressemblent de trop physiquement, ce qui fait qu’au début on arrive même pas à comprendre qui est qui, rajoutant de la confusion à cette romance à deux balles. Et puis au niveau du jeu, voilà quoi… tout ceci n’est qu’un splendide argument marketing et ces 3 types seront bien vite oubliés, une fois que l'adolescence sera passée et les posters rangés. Reste William Hurt convaincant en patron de la colonie de survivants, le reste c’est du tertiaire et il est inutile de chercher à en extirper quoi que ce soit. Saoirse Ronan vole presque tout le film, même si ça fonctionne assez, et pour le reste on ne peut pas dire que Les Âmes Vagabondes brille par son casting. Un défaut de plus…

Les Âmes Vagabondes n’est pas pour autant la catastrophe annoncée, surtout parce qu’on était prêts à encaisser le choc, mais ne vaut quand même pas beaucoup plus que la moyenne, et se distingue surtout par une forme un minimum réussie plutôt que par le fond bien évidemment niais à souhait. Il y avait peut-être mieux à faire et d’autres points à développer (la société mise en place par les extraterrestres, les doutes de la traqueuse). Heureusement que la romance, qui de toute façon ne sert à rien, soit aisément zappable et ne régit pas le film à elle toute seule. C’est déjà ça de pris mais pour le reste, Les Âmes Vagabondes n’est pas un film de science-fiction, plutôt un drame futuriste calibré pour un public friand de romans d’ados. Du coup, Les Âmes Vagabondes n’est je pense tout simplement pas fait pour la majorité du public qui le descend en flammes, moi y compris d’ailleurs. La cohérence et l’objectivité (le serpent de mer par excellence) voudrait d’ailleurs que je ne lui mette pas de note, mais je fais ce que je veux c’est mon blog. Les fans de Twilight, les fans de jolies filles (Saoirse Ronan et Diane Kruger) et de jolis garçons (j’ai déjà oublié leurs noms) en auront pour leur argent (ou leur bande passante), les autres peuvent fuir en courant à moins qu’il n’existe sur cette planète quelqu’un qui soit à la fois amateur de science-fiction/anticipation et de bons sentiments à gogo. Qu’est venu faire Niccol dans cette galère ? Du chiffre grâce à un film ultra-ciblé, mais pourtant c’est lui qui parvient à sauver un tant soit peu le film d’un naufrage dans les abysses du nanar niaiseux. Diantre…
Note : 5/10

vendredi 26 avril 2013

Iron Man 3


Dans l’air du temps, un 3 ça fait peur. Peu de franchises osent aller jusque là (la mode est aux sequels jusqu’à plus soif, donc ça va venir…), normal car la réussite n’est pas souvent au rendez-vous. Fast & Furious 3 était le pire épisode de la saga (et un des pires films tout court soit dit en passant), plus récemment Transformers 3 avait été une sacrée purge, condensant tous les clichés des deux premiers opus. Voilà donc que Iron Man s’y met, premier personnage du pack « Avengers » à passer le cap du triplé. C’est même un 3.5 vu que Iron Man prenait pas mal de place dans The Avengers. La quatrième occurrence de Tony Stark et son armure high-tech a bien peu d’arguments pour se démarquer, Iron Man 2 était très bien mais peu intéressant dans l’absolu. Du coup, Marvel a cédé à l’appel de cette mode que je déplore, à savoir présenter des super-héros faibles, rouillés et en quête de rachat. Avant Superman : Man Of Steel, Iron Man 3 se présente avec une idée de départ à la The Dark Knight Rises, ce qui n’est selon moi pas une bonne chose. Car préférer la « psychologie » à l’action est à mon humble avis incompatible avec l’objectif « grand public » surtout la franchise Marvel qui cible quand même un public plus jeune que l’univers sombre de Nolan. Iron Man 3 part donc sur un défi de taille et un risque de décevoir ceux qui comme moi s’intéressent plutôt à ce que le super-héros a à nous apporter pour épater la galerie. Iron Man 1 est même devenu un culte dans ma filmothèque avec le temps (tout y était). La bande-annonce rassure tout de même, et le visionnage complet nous amène même dans une dimension insoupçonnée.

A priori, tout roule bien pour Tony Stark (Robert Downey Jr) : il a sauvé le monde, il file (presque) le parfait amour avec Pepper Potts (Gwyneth Paltrow) qui s’occupe bien de Stark Industries malgré le zèle de Happy Hogan (Jon Favreau) promu directeur de la sécurité. Rhodes (Don Cheadle) est quant à lui dans le feu de l’action avec son armure de Warmach… pardon, d’Iron Patriot. Mais Stark souffre d’insomnies alors qu’il développe de nouveaux prototypes d’Iron Man, voire pire encore : il est sujet à des crises d’angoisse dès qu’on évoque New York et son court passage dans l’espace. Pour couronner le tout, les Etats-Unis sont sous la menace d’un terroriste nommé Le Mandarin (Ben Kingsley), qui fait sa propagande à l’aide de vidéos tapageuses propagées à grande échelle. Ce dernier revendique un attentat commis à l’aide de mystérieux terroristes mutants, capables de se faire imploser. Furieux après que l’explosion ait plongé Happy Hogan dans le coma, Stark défie Le Mandarin et lui donne même son adresse perso. L’inévitable se produit alors : la résidence de Stark est attaquée, et ce dernier est contraint de fuir loin de Pepper Potts et de ses amis avec une armure endommagée. Il va alors devoir se débrouiller sans Iron Man et va rapidement comprendre que Aldrich Killian (Guy Pearce), un scientifique qu’il a snobé 13 ans plus tôt et qui est récemment revenu sur le devant de la scène, nourrit de sombres desseins…


Le début en flashback treize ans auparavant est déjà intéressant, surtout sur le son du cultissime « Blue » d’Eiffel 65. On retrouve tout de suite la patte du réalisateur Shane Black qui succède à Jon Favreau (qui reste acteur), avec la narration faite à l’arrache descendant tout droit de Kiss Kiss Bang Bang. Curieux de voir ce style tarantinesque avec des dialogues qui fusent dans un Iron Man, mais ceci s’estompe assez vite pour laisser place -comme toujours pour un blockbuster- à une réalisation impersonnelle mais maîtrisée (avec une 3D assez inutile toutefois). Donc comme prévu, passée la « rupture » avec l’attaque de sa fringante résidence, Stark doit se débrouiller sans son armure endommagée et à court de jus, et sans Jarvis. Stark est fatigué, insomniaque, et est sujet à des terribles crises d’angoisse dès qu’on évoque ce qui s’est passé à New York (dans The Avengers bien évidemment). Mais on est bien loin du Bruce Wayne qui n’arrive même plus à marcher de The Dark Knight Rises, et les armures d’Iron Man sont toujours de la partie avec de nouveaux gadgets notamment la faculté de s’assembler à distance pièce par pièce, ou encore la commande indépendante qui permet à Stark de piloter des armures vides. Mais comme l’armure est bien évidemment HS, Stark doit se débrouiller sans et le fait plutôt bien avec des gadgets fabriqués à l’arrache, le héros n’est absolument pas rouillé et montre même de sacrées aptitudes au combat et aux sauts périlleux. Les scènes d’action, avec ou sans armures, sont parfaites et sont probablement les mieux orchestrées des 3 films, étant particulièrement rythmées et prenantes. Pas de héros solitaire en quête de rédemption, l’action palpitante est bien au rendez-vous : ce n’est pas totalement ce qu’on pouvait attendre et malgré un ton très différent des deux opus précédents (Stark cabotine moins, est plus sérieux, tient beaucoup à sauver Pepper Potts), Iron Man 3 parvient à surprendre.

Et il surprend aussi de par le mode d’action des terroristes ennemis, capables de se régénérer et de transformer leur corps en braises incandescentes suite à des manipulations génétiques, ce qui les rend bien difficiles à éliminer. L’originalité est au rendez-vous et on trouve un bon contrepied au classicisme d’Iron Man 2, même si le scénario n’est guère complexe (en même temps… qui va demander un truc tordu pour pareil blockbuster ?). Tout ceci nous donnera donc des combats épiques avec un long final à couper le souffle, alors que rien que l’attaque de la baraque de Stark envoyait déjà du bois. Les armures s’échangent entre tout le monde (même Pepper Potts y aura droit !) et les commandes à distance offrent de nouvelles possibilités. Même Jarvis tire son épingle du jeu en fin de film. La saga Iron Man parvient sans trop de mal à se renouveler, même si on ne l’attendait pas forcément sur cet aspect. Le côté « il y a aussi un Homme dans l’armure » est bien évidemment exploité, mais à bon escient, sans trop de vagues inutiles et sans apparat un tant soit peu dramatique (même si le film est légèrement moins humoristique que les deux précédents). On regrettera encore une fois l’aspect trop « américain » avec la bravoure habituelle (le sauvetage spectaculaire des passagers d’Air Force One est de trop et pas crédible), mais Iron Man 3 remplit son rôle, en se renouvelant juste ce qu’il faut et sans briser trop de codes.


Robert Downey Jr met donc en exergue une nouvelle facette du personnage de Tony Stark, moins narcissique, plus sympa, et sérieux et débrouillard lorsqu’il s’agit de faire sans son armure. Mais il fait toujours du Robert Downey Jr, et j’ai l’impression qu’avec cet acteur c’est tout ou rien (par exemple, je trouve que Tony Stark et Sherlock Holmes c’est trop kif-kif, mais ça tient la route). Passons sur les acteurs habituels qui font très bien le job (Gwyneth Paltrow, Don Cheadle, Jon Favreau), pour s’attarder sur les petits nouveaux. Guy Pearce (un acteur que je trouve de plus en plus sous-estimé) est tout bonnement excellent en méchant jusqu’au-boutiste aux pouvoirs assez curieux, et enterre Whisplash (Mickey Rourke) haut la main, voire même Jeff Bridges du premier volet. C’est dire ! L’autre méchant, Le Mandarin (Ben Kingsley) est également formidable, mais c’est parce qu’il va dévoiler un potentiel comique inattendu à un moment du film. C’est la grosse surprise et Iron Man 3 sait également brouiller les cartes. Tout ce petit monde fait tout le film et Rebecca Hall, en scientifique et ex-conquête de Stark, n’est pas très en vue au final. Reste alors un parfait inconnu (James Badge Dale) très convaincant en terroriste « volcanique », de même que la française Stéphanie Szostak qui a hélas un rôle très court. Ajoutez à ça un gamin (Ty Simpkins) qui aide Stark mais disparaît quasi-complètement du circuit ensuite, et on est au complet.

Alors pour un 3(.5), Iron Man 3 est quand même une bonne baffe. Iron Man 1 semble intouchable, mais Marvel et ses exécutants ont réussi à faire rebondir la saga après un Iron Man 2 un peu trop balisé et un The Avengers parfait (même si je pense qu’il ne tiendra pas sur la durée, au second visionnage j’en suis déjà lassé). Le concept à la mode de « super-héros déchu » est enfin exploité comme il se doit et pas dans le but de créer une tension dramatique parfaitement inutile. Même les slogans sont trompeurs car au final, Iron Man 3 sait également envoyer le bousin et demeure tout à fait efficace. Quelques clichés de blockbuster sont là, mais Iron Man a su se renouveler et changer son ton dans le bon sens et de la bonne manière. C’est donc une franche réussite que nous avons devant les globes oculaires, et Iron Man est définitivement une saga qui fonctionne un minimum quoi qu’il advienne. Faudrait-il encore continuer ? Trouver d’autres idées sera ardu, et comme de toute manière un Avengers 2 est prévu autant en rester là. La fin ne permet pas de tirer des conclusions précises, toutefois Gwyneth Paltrow aurait déclaré qu’ils en auraient fini avec le personnage. Quoi qu’il en soit, si Iron Man s’arrête ici, il terminera sur une très bonne note. Une des vraies bonnes surprises de cette année car au départ, on pouvait s’attendre à une déception. Bravo !

Note : 8.5/10

vendredi 12 avril 2013

Oblivion


« Into the oblivion… In the world of light… I never saw the sun ». Dès que je pense à Oblivion, j’ai tout de suite en tête le refrain du morceau du même nom du groupe finlandais Black Sun Aeon. Rien à voir et il pourrait bien être remplacé par le superbe thème concocté par M83 pour ce film. Oblivion, c’est quoi alors ? Le nouveau film qui va financer l’Eglise de Scientologie ? Peut-être mais à la base, c’est un roman graphique. Une adaptation de comics, le pur repoussoir à puristes. Pourtant, ils devraient tout de suite prendre en compte le fait qu’un de ses co-auteurs, Joseph Kosinski, est réalisateur/producteur/metteur en scène du film adapté de sa propre œuvre, donc en principe il ne devrait pas y avoir de trahison à l’horizon (enfin, je n’ai pas lu ce comics pour vérifier et je n’ai aucune intention de le faire). On aura déjà reconnu en Joseph Kosinski le réalisateur de Tr0n Legacy, ce film à l’univers unique et prenant à demi saboté par Disney et ses bons sentiments. Pas de Disney à l’horizon pour Oblivion, second film de Kosinski qui va présenter un ton à priori légèrement différent. Tron Legacy avait déjà pour lui un visuel de haute volée, et dès les premières images on voit bien que Oblivion va prendre le même chemin, et Kosinski semble avoir la main pour nous livrer des images léchées dans le domaine de la science-fiction. C’est déjà un argument plus que notable pour se déplacer en salles, reste à voir le contenu du contenant et à ce titre, Tron Legacy pêchait fortement, et Oblivion n’annonce pas mieux au vu de la bande-annonce qui ne promet pas grand-chose au niveau du scénario. De toute manière, le film est surtout présenté au grand public comme « le retour de Tom Cruise dans un film de science-fiction », et l’attente n’est finalement pas plus grande que ça. Et pourtant…

En 2077, notre bonne vieille planète Terre est en ruines. Le résultat d’une guerre qui a duré une soixantaine d’années : après avoir fait explosé la Lune, des extraterrestres surnommés les chacals (on dit des chacaux non ?) ont provoqué un chaos naturel sur Terre, avant de l’attaquer et de provoquer un conflit nucléaire. L’humanité a finalement gagné la bataille, mais la Terre est devenue inhabitable, rongée par les radiations et les paysages de dévastation. Les humains ont trouvé refuge sur le « Tet’ », une gigantesque base tétraédrique en orbite, qui sert de transition à la nouvelle planète d’accueil des humains, à savoir Titan le bien connu satellite de Saturne. Une équipe comprenant un technicien, Jack (Tom Cruise), et une chargée de télécommunications, Victoria (Andrea Riseborough), est néanmoins postée sur Terre au sein d’une base perchée dans les nuages, afin d’assurer la maintenance d’usines automatisées pompant l’eau des mers et surtout des nombreux drones de surveillance qui parcourent la planète. Le taf du « Tech-49 » Jack Harper consiste donc à aller réparer les drones endommagés par les quelques chacals restant encore sur Terre. A deux semaines de la quille, le duo de surveillants va néanmoins être confronté à une série d’évènements inattendus, dont le crash d’un vaisseau sur la planète après l’interruption d’un mystérieux signal émis depuis les restes de l’Empire State Building. Jack va retrouver dans les décombres du vaisseau une survivante, Julia (Olga Kurylenko), que les drones ont pourtant cherché à éliminer. Et cet évènement puis la capture de Jack par une peuplade d’humains rebelles restés sur Terre et menés par le mystique Malcolm Beech (Morgan Freeman) va révéler une cascade de secrets sur ce qui se passe, et sur ce qui s’est passé, sur Terre…

« Drones de merde ! »

On pouvait donc s’attendre à un film visuellement époustouflant mais au scénario bien creux ou trop nébuleux. Eh bien… c’est quasiment l’inverse qui se produit. Bon, le visuel n’est pas dégueulasse, loin s’en faut. Il est même tout à fait excellent. Les vastes étendues dévastées, parfois enneigées ou montrant des ruines de monuments bien connus, sont somptueuses. L’aspect high-tech est parfaitement mis en place avec des décors léchés et des vaisseaux jolis, les fameux drones tout ronds ont même une bien bonne bouille. Mais le film n’est pas du tout contemplatif, ce qui est bon et mauvais : bon parce qu’on ne sombre pas dans l’excès inutile et mauvais parce qu’il y avait peut-être de la place pour varier un peu les paysages, évoquant surtout l’Islande ou l’Est de la Sibérie. De toute manière, le problème est ailleurs. Si Kosinski a de la ressource du côté visuel, on voit bien où sont ses influences et au final, les images d’Oblivion n’ont pas grande originalité si ce n’est les vaisseaux/drones qui lui confèrent sa personnalité. Prometheus, Moon, Predator (pour les chacaux) et bien sûr Tron Legacy viennent immédiatement à l’esprit (surtout le dernier pour quelques scènes d’« intérieur »), en plus d’un tas d’autres films post-2001 Odyssée de l’Espace. Le visuel est donc beau et accrocheur, mais ce n’est pas la claque annoncée, la faute à un criant manque d’originalité et une resucée des codes SF en vigueur depuis de nombreuses années.

Inutile donc de dire qu’une fois qu’on est « rentré » dans l’univers visuel d’Oblivion, plus rien ne surprend et il faut s’accrocher. Surtout que c’est maintenant le scénario, dont on pouvait attendre un grand vide, qui va prendre le relais… Et de ce côté Oblivion nous fait bien mariner. Au début, on suit juste les pérégrinations de Jack et Victoria dans leurs missions quotidiennes. Puis il arrive un truc pas normal. Puis un autre. Et ainsi de suite jusqu’à la découverte de Julia, qui dit-quelque-chose-tiens-donc à Jack mais ce dernier a dû se faire effacer la mémoire pour s’engager dans sa mission de technicien. Puis Jack se fait capturer par les hommes de Malcolm. Puis là, on commence à avoir quelques révélations, mais c’est diablement confus, et on ne voit pas vraiment où le film veut en venir, ni où il veut nous mener. Puis une autre révélation, très fracassante, survient (même si on a déjà vu révélation similaire dans un autre film de SF trop méconnu…). A partir de là, tout se délie et on finit par comprendre la gigantesque embrouille, mais ceci aux ¾ du film environ… Donc le moins que l’on puisse dire, c’est que Oblivion sait ménager son suspense et nous fait tourner en bourrique, et on remarque finalement que le film a distillé quelques éléments « pas très nets » depuis le début… Le twist final, évaporant toute confusion et ne laissant pas de choses inexpliquées, est finalement parfaitement amené et réussi, débouchant sur une conclusion spectaculaire (pour un film qui met de l’action juste là où il y en a besoin). C’est là que se situe la vraie force de Oblivion, à réussir à distiller progressivement un scénario malin qui efface rapidement toutes les approximations ou légères longueurs que l’on pouvait déplorer au début. Au final, on se laisse emporter par cette histoire tordue mais convaincante, qui créé un bon équilibre global dans le film, au lieu de nous proposer un visuel sublime et une histoire façonnée à la truelle comme on pouvait s’y attendre, et c’est là que se situe la surprise.

Pour une fois, je vais zapper mon paragraphe sur les acteurs, car il n’y a rien à dire. Kosinski a encore du progrès à faire niveau direction d’acteurs, surtout que sur Tron Legacy c’était déjà pas très folichon…  Tom Cruise fait du Tom Cruise, il a fait mieux et pire à ce niveau. Andrea Riseborough, inconnue au bataillon, est mignonne à faire la paniquée mais c’est tout. Olga Kurylenko, c’est l’équivalent de Olivia Wilde dans Tron Legacy : elle ne fait pas grand-chose de significatif mais est agréable à regarder. Tout le reste, Morgan Freeman y compris, c’est du très secondaire voire du tertiaire. Le personnage le plus en vue, c’est presque le drone 166 en fait… Enfin bref, niveau acting c’est du vide mais bon, ce n’est pas très important au final. Ce qui comptait, c’était le visuel, qui est très bien mais peu original. Et donc c’est finalement le scénario, passionnant et qui fait bien mariner et torturer son monde pour exploser sur la fin, qui tire son épingle du jeu, nous amenant à un équilibre parfait. Joseph Kosinski est très influencé aux niveaux visuel et scénaristique, mais Oblivion tient franchement la route (surtout pour un deuxième film), quand bien même les amateurs de SF seront en terrain connu en tous points. Tant de reproches à faire, un film qui pour l’instant ne fait pas trop réagir (pour se faire défoncer à terme par ceux qui ont tout vu et qui vont prétendre avoir tout compris en 5 minutes ?), mais malgré tout un film globalement réussi et bien bon. Meilleur que Tron Legacy déjà (même si c’est pas trop, voire pas du tout comparable), au minimum sympathique et agréable à regarder et à suivre, dont je vais être généreux sur la note parce qu’il m’a bien bluffé sur la fin. Et dans l’ensemble, il ne révolutionne rien (c’est le moins qu’on puisse dire) et n’est pas le film de science-fiction du siècle (ni même de l’année, sans trop me mouiller je pense que Elysium va rafler la mise), mais vaut quand même le coup d’être vu et surtout, permet de passer un très bon moment (ce qui est aussi un des objectifs du cinéma grand public non ?).

Note : 8/10

lundi 8 avril 2013

GI Joe : Conspiration


Parler de GI Joe sur le grand écran, c’est encore un fantastique moyen d’étaler au grand jour mes goûts de chiotte vu que j’avais adoré GI Joe : Le réveil du Cobra. Adoré, oui c’est le mot. Car même si à la r’voyure il vieillit un peu (enfin, je déconseille de le regarder sur une chaîne TNT non HD sur une TV Full HD, ça casse un peu tout…), ce film signé Stephen Sommers est pour moi un modèle de film de « destruction massive » avec le premier Transformers. Ça envoie du bois, ça poutre, ça dégomme, bref ça détruit tout dans un joyeux bordel jouissif en diable. Et donc, on a voulu nous servir une « séquelle » comme on dit dans le jargon. Pourquoi pas après tout, bien que je pense qu’il est difficile de faire quelque chose d’aussi explosif. Première chose, GI Joe : Conspiration était prévu pour l’été 2012 mais sera finalement repoussé au printemps 2013, officiellement pour recadrer tout ça en 3D. Soit. Mais d’emblée, le pitch et la distribution sont intriguants pour une suite : les ¾ des personnages vont dégager ! WTF ? GI Joe semble donc prendre un nouveau départ, moins « série B avec des moyens » et plus ambitieux (et hop, Bruce Willis et The Rock sont dans la place). Nouveau départ ou renouvellement ? Beaucoup de questions se posent et malgré la grosse promo (TF1 qui case des spots un peu partout), on sent avec GI Joe : Conspiration se pointer une belle déception. Mauvaise impression, mauvaise foi, ou peut-être une surprise grâce à quelque chose de différent ?

C’est donc le mercato qui a eu lieu dans l’équipe des GI Joe. Faisons pour commencer le bilan des troupes :
-    Sortent : Ripcord (Marlon Wayans), La Baronne (Sienna Miller), Scarlett (Rachel Nichols), Heavy Duty (Adewale Akinnuoye-Agbaje), Breaker (Saïd Taghmaoui), le général Hawk (Dennis Quaid)
-   Entrent : Roadblock (Dwayne Johnson), Lady Jay (Adrianne Palicki), Flint (D.J. Cotrona), le général Joe (Bruce Willis), Jinx (Elodie Yung), Firefly (Ray Stevenson)
-      Restent : Duke (Channing Tatum), Snake Eyes (Ray Park), Storm Shadow (Lee Byung-hun), Zartan (Jonathan Pryce/Arnold Vosloo). Ainsi que Cobra Commander mais qui n’est plus incarné par Joseph Gordon-Levitt. Et ô surprise, un des restants ne va pas faire long feu et rejoindre l’équipe des sortants après un quart d’heure de film, sauras-tu deviner lequel ?
A partir de là, mis à part que nous ayons affaire à d’autres GI Joe et d’autres ennemis, autant dire que GI Joe : Conspiration n’a plus grand-chose à voir avec GI Joe : Le réveil du Cobra. Et ô (autre) surprise, le ton même du film n’a lui pratiquement plus rien à voir avec le premier volet. Donc même Stephen Sommers mérite d’être cité parmi les sortants. C’est bien simple, au niveau de l’action pure et dure GI Joe : Conspiration est bien loin d’atteindre l’intensité de son prédécesseur. Mettons le pitch en place histoire de comparer tout ça, avec un scénario pas plus élaboré que celui du premier opus : Suite à une opération menée au Pakistan, l’équipe des GI Joe est discréditée par le président des Etats-Unis (Jonathan Pryce) campé par le fêlon Zartan depuis plusieurs mois sans que personne ne se doute de quelque chose. Accusée d’avoir trahi la nation et assassiné le président pakistanais, l’équipe des GI Joe est donc assaillie et décimée. Les quelques survivants  parmi ces soldats d’élite vont donc devoir recoller les bouts. Roadblock (Dwayne Johnson) et ses comparses vont mener l’enquête et rapidement comprendre que le président n’est pas « normal », et solliciter l’aide d’un certain général « Joe » Colton… tandis que Snake Eyes et Jinx vont se mettre à la recherche de Storm Shadow, qui lui a été envoyé dans une prison ultra-secrète pour libérer Cobra Commander…

Les GI Joe vous présentent leur collection printemps-été 2013

On notera déjà que Storm Shadow, censé être laissé pour mort par la lame de Snake Eyes dans une station sous-marine qui a explosé peu de temps après, est de retour et nous n’aurons bien évidemment aucune explication sur les conditions de sa survie. Bref. Ici, pas de mallette contenant des ogives de nanorobots à récupérer ou une station sous-marine à infiltrer, GI Joe : Conspiration est bien plus terre-à-terre et loin de la folie high-tech de son prédécesseur. Pas d’armes trop sophistiquées, de soldats commandés à distance, rien si ce n’est les petits insectes explosifs de Firefly et 1 ou 2 bidules ici et là. Le ton change radicalement et l’on retrouve plutôt ici des armes de différents calibres, des missiles nucléaires et toujours les lames aiguisées de Snake Eyes et Storm Shadow. Même si un armement plus massif fera son apparition en fin de film (après la tour Eiffel, c’est Big Ben qui va avoir mal aux fesses), GI Joe : Conspiration fait tellement 2012… alors que GI Joe : Le réveil du Cobra jouait la carte réussie du futurisme débridé. Fini donc le film de destruction massive, place à un film d’action lambda toujours basé sur un univers très dessin animé ou jeux vidéo. Envolées, les scènes de folie qui font valdinguer des tonnes de bagnoles dans Paris. Ce film n’est finalement qu’une loooongue intro au plan final que nous a concocté le Cobra (et bien évidemment l’assaut des Joe pour l’empêcher), et pendant plus d’une heure on suit surtout les pérégrinations des Joe, malgré un début de film qui envoie un peu. Le seul intérêt et la seule originalité de GI Joe 2 reste les scènes mettant à l’honneur Snake Eyes et Jinx dans une course-poursuite entre montages et falaises à couper le souffle. La seule vraie réussite du film en matière d’action, certes le final bourrine un peu mais pas autant que n’importe quelle scène de GI Joe 1… La déception pointe donc le bout de son nez et ce très vite, surtout que les histoires entre Snake Eyes et Storm Shadow ne tiennent franchement pas la route. S’il n’y a pas grand-chose à redire sur la réalisation, on aurait aimé quelque chose de bien plus dynamique et nerveux. Ça reste toutefois correct, mais ça n’a plus grand-chose de « GI Joe ». Pas d’après le sens qu’avait pris la saga dès le premier opus en tout cas.

Et que valent les personnages, qui ont fait l’objet d’un large remaniement, dans tout ça ? Hum, dans la globalité on y perd au change quand même. On perd déjà deux bombes (Rachel Nichols et Sienna Miller) pour une Lady Jane (Adrianne Palicki, qui aurait dû jouer Wonder Woman si la série n’avait pas été annulée) sans grand charisme mais qui s’offre quelques scènes sexy (voire carrément crevard), et une Jinx dont le rôle est limite tertiaire au final. L’humour de Marlon Wayans manque à l’appel, la débrouillardise de Saïd Taghmaoui également. Si Dwayne Johnson s’en tire avec les honneurs (bien que nous n’aurons pas droit au Rock Bottom), le « petit nouveau » Flint (D.J. Cotrona) a lui aussi le charisme d’une huître. Et Bruce Willis… son personnage un peu désabusé avait du potentiel, au final il est franchement sous-exploité. Il y avait moyen de faire bien plus avec le « true » Joe quand même. Du coup, ce sont les « méchants » qui tirent leur épingle du jeu. Après son rôle introductif dans GI Joe : Le réveil du Cobra, Zartan (Jonathan Pryce) prend ici toute son importance et ça fonctionne, mais pouvait-il en être autrement grâce au charisme naturel dudit Mister Pryce ? Firefly (Ray Stevenson), véritable psychopathe en puissance, est également tout à fait excellent. Et Storm Shadow (Lee Byung-hun) est plus sombre et torturé que jamais, même si certains dialogues genre « bravoure ninja » sont franchement de trop. On signalera également un second rôle croustillant en la personne de Walton Goggins qui campe un directeur de prison excentrique à souhait. Et puis il y a un vrai Cobra Commander qui a tout de même la classe, même s’il est campé par un acteur dont on ne verra jamais le visage (Luke Bracey). Au final, le bilan demeure tout de même assez mitigé, montrant une nouvelle fois qu’il est très difficile de passer après la fine équipe de GI Joe : Le réveil du Cobra.

Alors, c’est la grosse déception ? Pas tout à fait quand même. Car GI Joe : Conspiration, pris tel quel, demeure un film d’action légèrement enfantin (ce qui n’est pas péjoratif) tout à fait correct. Il démarre bien, il finit bien (le simulacre de G8 sur fond de dissuasion nucléaire est quand même particulièrement tendu), il est très poussif au milieu mais sauvé par la cohorte ninja qui se lâche. Mais il faut vraiment faire l’effort d’oublier le 1er volet, ce qui n’est pas facile même si la grosse majorité des personnages ont été écartés de l’équation, ce qui créé tout de même et avec le recul une rupture significative. En réalité, ce n’est même pas un GI Joe « 2 », c’est un autre GI Joe, tout simplement. Autre ton, autres types de personnages, autres armements, autre dosage d’action, autre humour, tout autre chose quoi, ça n’a vraiment plus rien à voir tout simplement. Certes, tout était prévisible dès les premières bribes de film, donc le choc est moins rude. GI Joe : Le réveil du Cobra avait mis en exergue des codes bien particuliers au sein d’un film qui dépote, GI Joe : Conspiration est lui plus un film d’action contemporain avec quelques gadgets ici et là. Un film qui se laisse agréablement regarder mais qui est bien sans plus, quoi. Le 1er volet aurait mérité une suite digne de ce nom qui aurait poussé le truc plus loin encore (en gommant les quelques défauts tout de même), on lui a finalement servi une suite plus sérieuse, plus contrôlée, mais qui s’éloigne nettement du potentiel de destruction massive. Dommage.

Note : 6.5/10