lundi 1 juillet 2013

Mission Impossible : Ghost Protocol

Entre Mission Impossible et moi, c’est une histoire bien peu passionnante. La série, je n’en ai jamais vu une minute et je m’en fous. Les films, je les ai regardés avec intérêt, mais sans rien attendre de plus qu’un divertissement d’action à chaque fois. Le premier est cool, notamment grâce à Jean Reno et Jon Voight. Je l’ai revu il y a quelques mois et il n’est pas bien marquant quand même (c’était aussi l’époque déroutante où Tom Cruise et Bruce Willis avaient le même doubleur français, donc revoir ça plus de 10 après est perturbant). Le II est cool aussi, mais ça fait tellement longtemps que je ne l’ai pas revu qu’il faudrait que je me le remate pour en être sûr (même si dans mes souvenirs, ce jeu constant de faux-semblants avec les masques est prenant). Le III par contre, beûrk. Un JJ Abrams en mode « Lost » qui nous sort un scénario faussement alambiqué avec des coups de traître qui sortent sans prévenir de son chapeau, bof. Même si Philip Seymour Hoffman est très bon en méchant, et que nous avions droit à la participation de Simon Pegg aka Benji Dunn. Dunn qui est depuis devenu agent de terrain, et dont le personnage va être une des attractions principales de ce 4ème volet, mais pas seulement. Explications…

Au ciné, j’avais trouvé ce Mission Impossible : Ghost Protocol tout à fait excellent, et à la revoyure il ne baisse pas en intérêt, mieux encore il se bonifie et se révèle comme un des meilleurs blockbusters « à agents secrets » de ces dernières années. Après un III trop bordélique, Ghost Protocol revient déjà à un scénario plus simplifié. En mission en Russie, l’équipe de MI se fait doubler par un terroriste qui en faisant exploser une partie du Kremlin, créé un début de tension entre les USA et la Russie, tout en faisant dissoudre l’organisme Mission Impossible qui est totalement discrédité. Ethan Hunt (Tom Cruise) et ses nouveaux partenaires de jeu vont devoir recoller les bouts en partant en chasse du terroriste « Cobalt », bien déterminé à faire tout son possible pour envoyer un missile nucléaire sur les US. La team MI doit donc intervenir sur les intermédiaires pour mettre les projets de Cobalt à mal, et va devoir passer par un gratte-ciel de Dubaï et une réception sélect en Inde. On passe donc encore par les 4 coins du monde, dans un film au rythme qui ne faiblit pas une seconde. Le film est d’ailleurs divisé en 4 parties bien distinctes (la sortie de Hunt d’une prison russe, l’infiltration du Kremlin, les négoces à Dubaï, le dénouement en Inde), le scénario est fluide et de ce côté la mission est accomplie. On peut donc se concentrer sur l’action au sein de ce film bien plus débridé que ses prédécesseurs.

« Donc tu veux que je saute dans le vide ? » « Mais j'te ratrappe ! »

Car ne bénéficiant plus de l’appui du ministère de la défense américain, les MI vont devoir se débrouiller avec les moyens du bord. Et avec le facétieux Benji et le compagnon de fortune, l’« apprenti » « analyste » Brandt, le film va prendre une tournure quasi-comique, avec des missions faites à l’arrache et rencontrant bien évidemment nombre d’accrocs. Et le héros Ethan Hunt va devoir à chaque fois sauver la mise. Après une équipe bien trop sous-exploitée dans MI-III malgré le potentiel (Maggie Q, Jonathan Rhys-Myers), MI-IV remet donc au goût du jour de savoureux rôles, ceux de Simon Pegg bien sûr (excellent en newbie à moitié paniqué) et surtout du prodigieux Jeremy Renner qui crève une fois de plus l’écran, avec un rôle assez complexe en plus. Complexe, le film ne l’est pas et on peut aisément se reposer les neurones. Les séquences de haute volée s’enchaînent et le film est blindé de bonnes trouvailles, du faux couloir en projection du Kremlin à la poursuite en pleine tempête de sable, en passant par l’escalade risquée de la plus haute tour de Dubaï et la mission au cœur d’un ordinateur géant. Pas de temps mort donc, de l’action à gogo et pas mal d’humour, le tout certes filmé sans rien d’exceptionnel mais bien suffisant pour un divertissement quatre étoiles. A ce niveau, il n’y a donc presque rien à redire sur Mission Impossible : Ghost Protocol qui est tout simplement un excellent blockbuster. Ni plus ni moins.

Bon, la simplicité du scénario rend le film parfaitement fluide, mais quand on compare aux coups de théâtre qui parsemaient les trois premiers volets on peut se dire qu’il y a un peu de paresse, même si cela ne se fait pas au détriment de l’action, loin de là. Du coup, Michael Nyqvist (Mikael Blomqvist dans la saga suédoise Millennium dont on va probablement reparler bientôt ici) est affublé d’un rôle quasi-muet de scientifique terroriste aux motivations apocalyptiques un brin obscures (voire grand-guignolesques). Un peu dommage, même s’il révèle un bon battant dans le final. Du reste, Paula Patton succède à Maggie Q sans grand panache, mais ce n’est pas très important. Son « ennemie » Léa Seydoux est ma foi agréable à regarder, mais ça ne va pas chercher plus loin non plus. Tom Cruise fait du Tom Cruise et c’est plutôt appréciable dans l’ensemble, mais c’est définitivement le duo Pegg-Renner qui fait une bonne partie de la force de MI-IV. D’ailleurs, wikipédia me souffle que ce dernier pourrait remplacer Cruise en tant que personnage principal de la saga, si le scientologue venait à ne pas rempiler, et là je dirai oui. Mais au minimum revoir Pegg et Renner dans un prochain volet serait déjà très appréciable (c’est un gros pari, à part Tom Cruise et Ving Rhames (et Simon Pegg, donc) aucun acteur n’a tenu plus d’un épisode…), car le duo de roux est ici tout simplement parfait et est pour moi l’attraction principale de ce Mission Impossible : Ghost Protocol.

Dans l’ensemble, Mission Impossible : Ghost Protocol est assurément le meilleur volet de la saga cinématographique MI, enfin ce n’est que mon avis. Son aspect trop léger, voire même en marge des trois premiers volets, peut rebuter voire faire hurler mais force est de reconnaître que l’équilibre entre action et humour est ici parfait. Mon objectivité s’envole à cause de mon fanboyisme pour Simon Pegg et Jeremy Renner, mais les deux joyeux lurons portent une bonne partie du film, le reste étant assuré par un Tom Cruise en bonne forme. Un film à voir et à revoir avec grand plaisir pour un film d’action/espionnage enfin véritablement accessible et résolument divertissant. Tellement que Mozinor s’est amusé avec. Mission… accomplie !
Note : 8.5/10

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